Le Code de la Rose

 

o L’art a-t-il pour vous un lien inaliénable avec l'émotion ? Citez deux oeuvres qui vous ont fait ressentir une émotion forte, et l'émotion qui leur était rattachée. Alors que chacune de ces deux oeuvres suscite une émotion différente, l’action qu’elles ont sur vous, à savoir de rappeler un souvenir, une sensation fugitive, leur est commune. L’existence de cette action sur vos émotions suffit-elle à caractériser une oeuvre d’art ?

 

o Préférez vous éprouver la durée ou l'intensité ? Seriez-vous prêt à réduire la durée de votre existence pour éprouver une intensité inconnue ? Ou, au contraire, de vivre une éternité sans intensité ? Dans l’absolu, une telle alternative conduit apparemment à un paradoxe, le percevez-vous ? Quel est-il ?

 

o Qu’est ce qu’un Elysium ? Où se trouve le plus grand d’entre eux ?

 

o En quoi l’immortalité est-elle un don ? Est-ce que l’art ne se nourrit pas du caractère éphémère de l’être humain ? Ou bien se transcende-t-il grâce au vécu de l’artiste ?

 

o Quelle différence faites-vous entre produire et créer ?

 

o Si l'on vous dit Beau, Sublime, Profond, à quoi pensez-vous ? Y a-t-il un lien entre l'atroce et le sublime ? Avez-vous déjà été fasciné par un objet/un personnage laid, immoral, répugnant, dérangeant ?

 

o Comment expliquez-vous l’existence des poseurs dans une lignée à vocation artistique ?

 

o Berlin, une nuit de l'année 1938. Vos ouvrages préférés à la main, ceux que vous estimez être des chefs d'oeuvre absolus, vous vous rendez à une discussion littéraire et philosophique. Vous êtes alors pris à parti par un groupe d'adolescents et d'adolescentes qui vous invitent à les suivre à une fête : ils vous attirent vers un brasier et saisissent vos livres qu'ils jettent dans les flammes. De nombreuses personnes sont présentes et acclament l’autodafé. Qu'éprouvez-vous immédiatement ? Envers ces jeunes gens ? Contemplez-vous le feu ? Si oui, jusqu'à quel point ? Vous rendrez-vous néanmoins à la discussion ? Y prendrez-vous part activement ?

 

o Y a-t-il une hiérarchie des sens ? Par lequel d’entre ceux que vous possédez vous séduit-on le plus aisément ? A l’agression duquel êtes-vous le plus sensible ?

 

o Pensez-vous que l'art s'épanouisse avec du travail ou du talent ? Quelle est la part que vous laissez à l’inspiration ? L’art doit-il être intelligible pour exister ?

 

o Admettons que vous admiriez, lisiez ou écoutiez une oeuvre que vous appréciez tout particulièrement dans votre domaine artistique de prédilection. Cela une fois, vingt fois, plus encore. Votre émotion face à cette oeuvre s'est usée d'une façon irrémédiable quoi que peut-être imperceptiblement. Etes-vous d'accord avec cette constatation ? Avez-vous déjà désiré lutté contre cette usure ? Le temps a-t-il prise sur l'art ? Plus ou moins que sur vous ?

 

o Si l’on pouvait isoler le point commun entre tous les artistes, quel serait-il ?

 

o Quelle question manque à ce code, pourquoi ?